Cet été, L-Audace a organisé un voyage d’études dans le canton du Valais. Objectif ? Découvrir la diversité de la nature tout en apprenant à dépasser ses limites et à explorer ses ressources personnelles. Deux jours d’aventure, d’émotions et de moments mémorables dans le Val d’Anniviers attendaient les Audacieuses et Audacieux.
Jour 1 : Entre lac et étoiles
Le voyage a commencé en douceur avec un pique-nique près du Lac de Géronde. Sous un soleil généreux, certain.e.s n’ont pas résisté à la tentation de plonger dans l’eau fraîche. D’autres préféraient se défier autour d’une partie de cartes endiablée. Mais, comme la nature aime nous surprendre, la pluie s’est invitée au programme. Ni une, ni deux, le groupe s’est réfugié dans un café chaleureux.
L’après-midi, direction St-Luc en car postal puis en funiculaire. La route escarpée nous a paru bien vertigineuse. Chaque virage semblait nous rapprocher du vide, mais aussi nous offrir des aperçus saisissants sur la vallée en contrebas. La vue depuis le funiculaire et à l’arrivée à Tignousa, quant à elle, nous a littéralement ébloui.e.s. Les montagnes, impressionnantes, se dressaient tout autour de nous, telles des géants silencieux. L’air pur et frais nous a tout de suite revigoré.e.s, et pendant un instant, plus personne ne parlait : on se contentait d’admirer.
Une fois installé.e.s, nous avons lancé une partie de cartes hilarante qui a rapidement tourné en bataille de blagues et d’éclats de rire. L’ambiance était détendue, presque familiale. Chacun.e trouvait sa place, partageant anecdotes et stratégies pour gagner.
Après une soupe bien chaude et des burgers préparés avec soin par le chef, nous avons plongé dans les mystères de l’univers. Le planétarium de l’Observatoire François-Xavier Bagnoud et son dôme ont révélé tous leurs secrets, vu que le ciel ne voulait pas se découvrir… dans tous les sens du terme ! Mais qu’importe, car la projection nous a offert un véritable spectacle : galaxies, étoiles et planètes semblaient flotter au-dessus de nos têtes. C’était comme un voyage immobile, suspendu entre la terre et l’infini.
Jour 2 : Le grand saut vers soi-même
Le lendemain matin, sous un soleil timide, nous avons eu l’opportunité d’observer les protubérances solaires à travers un télescope. Les explications passionnées des astrophysiciens nous ont permis de comprendre ces phénomènes impressionnants : des langues de feu jaillissant de la surface du soleil.
Après cette expérience hors du commun, nous avons pris la route pour Niouc et son fameux Pont de l’Araignée, lieu mythique pour les amateurs et amatrices de sensations fortes. Là-bas, une activité attendait certain.e.s : le saut à l’élastique. L’ambiance a changé. Entre excitation et appréhension, chacun.e mesurait le défi.
Pour Noémie*, ce saut avait une résonance particulière. Tout juste arrivée à L-Audace, elle avait dû surmonter ses craintes : quitter le confort de chez elle, dormir en groupe et surtout, oser réaliser l’un de ses plus grands rêves. « J’avais promis de sauter à l’élastique avant mes 20 ans. », avoue-t-elle.
Finalement, portée par le groupe et sa propre détermination, Noémie a pris son courage à deux mains. Le moment venu, les pieds au bord du vide, le silence s’est installé. « Quand j’ai sauté, j’ai pensé que j’allais mourir, mais ça m’a montré que j’avais envie de vivre », explique-t-elle avec émotion. À son retour sur la passerelle, le visage illuminé, elle a déclaré fièrement : « C’est le début d’une nouvelle vie. Je suis une nouvelle Noémie. »
Les autres jeunes l’ont accueillie avec des applaudissements et des cris d’encouragement. Voir quelqu’un surmonter sa peur comme ça, c’est, en effet, très inspirant !
Vincent, lui aussi, a vécu ce saut à sa manière.
Avant le saut : « Ben faut y aller… », lâche-t-il, presque avec fatalisme, en regardant le vide. Un mélange d’humour et de nervosité pour se donner du courage.
Pendant le saut : « J’ai rien senti, j’ai fermé les yeux. » Pour Vincent, tout s’est passé en une fraction de seconde. Le vide, la sensation de tomber… un silence immense.
Après le saut : « Je voulais juste dormir. » Les jambes en coton, le corps relâché après l’intensité du moment, il décrit cet état étrange entre l’adrénaline et la fatigue. Mais dans ses mots, on perçoit aussi la fierté d’avoir osé.
Ce voyage dans le Valais n’était pas seulement une excursion. Il a permis aux jeunes de découvrir non seulement la beauté des montagnes suisses, mais aussi leurs propres forces. Surmonter des défis, partager des moments uniques et sortir de leur zone de confort leur a donné un nouvel élan.
À la fin du séjour, une phrase revenait souvent : « On repart différent.e.s. » Pour Noémie, comme pour les autres, ce voyage a marqué un tournant. Une chose est sûre : dans le Val d’Anniviers, les Audacieuses et Audacieux ont appris à sauter dans l’inconnu… pour mieux se retrouver.
* prénom d’emprunt